20 cryptomonnaies respectueuses de l’environnement

19/12/2025

    De nombreuses plateformes de cryptomonnaies comme Algorand, Tezos, Stellar, Ripple, Chia, Cardano, IOTA, Hedera Hashgraph, Ethereum (après le Merge) et Solana misent sur des mécanismes de consensus alternatifs comme la Preuve d'Enjeu (Proof-of-Stake) ou des protocoles propres, qui réduisent massivement leur consommation d'énergie et leur empreinte CO₂ par rapport au Proof-of-Work de Bitcoin—jusqu'à 99,9 % dans certains cas.

    Ethereum, Ripple et Solana, qui font partie des cryptomonnaies les plus capitalisées, se positionnent délibérément comme des alternatives durables et utilisent cet argument dans leur communication pour séduire les investisseurs et régulateurs soucieux de l'environnement.

Détails pour les passionnés :

Ces plateformes offrent des mécanismes de consensus alternatifs à la preuve de travail (Proof-of-Work), ou leurs propres protocoles, ce qui réduit considérablement leur empreinte CO₂.

Algorand fonctionne avec un système Pure Proof-of-Stake (PPoS). Consommation énergétique d'environ 80 kW en permanence, ce qui correspond à environ 700 MWh/an. Consomme jusqu'à 150 millions de fois moins de CO₂ par transaction par rapport à Bitcoin.

Tezos utilise la preuve d'enjeu (Proof-of-Stake, PoS). Consommation annuelle d'environ 0,001 TWh (1 GWh), ce qui correspond à peu près à la consommation annuelle d'énergie de seulement 17 personnes.

Stellar repose sur le Stellar Consensus Protocol (SCP), une forme de preuve d'accord (Proof-of-Agreement). Consommation annuelle du réseau d'environ 481 000 kWh (~0,00048 TWh).

Ripple (XRP) utilise le Ripple Protocol Consensus Algorithm (RPCA), un procédé de consensus économe en énergie sans minage. Consomme moins de 0,01 % de l'énergie de Bitcoin, environ 0,0079 kWh par transaction.

Chia fonctionne avec la preuve d'espace et de temps (Proof-of-Space-and-Time), qui utilise de l'espace de stockage sur disque dur plutôt que de la puissance de calcul. Beaucoup moins énergivore que le PoW, considéré comme extrêmement économe en ressources.

Cardano utilise Ouroboros PoS, également très économe en énergie. Considéré comme l'une des plateformes les plus durables.

IOTA est basé sur le Tangle, un système DAG sans mécanisme de consensus traditionnel. Consommation d'énergie extrêmement faible par transaction.

Hedera Hashgraph repose sur le Hedera Consensus Service, avec une efficacité élevée et un objectif de « carbon-negative ». Leader en matière de réduction des émissions de CO₂.

Ethereum (après le Merge) a connu une forte baisse de consommation d'énergie après son passage à la preuve d'enjeu, avec une réduction d'environ 99,9 %.

Solana utilise la preuve d'enjeu + la preuve d'historique (Proof-of-History), consomme environ 8,5 GWh/an (~0,0085 TWh).

Ethereum, Ripple et Solana font également partie des dix cryptomonnaies avec la plus grande capitalisation boursière. Les communautés de ces trois cryptos se sont explicitement positionnées contre la consommation énergétique de Bitcoin.

La Fondation Ethereum, basée dans le canton de Zoug, a souligné, dans le cadre de la migration « Merge » en septembre 2022, que le passage de la preuve de travail à la preuve d'enjeu avait permis de réduire la consommation d'énergie de plus de 99 %. Les écologistes et les régulateurs, qui critiquaient fortement Bitcoin, sont ainsi interpellés. Le PoS a éliminé complètement le minage énergivore. Avant le Merge, l'insoutenabilité du PoW était régulièrement critiquée – liée à une consommation électrique extrêmement élevée (entre 40 et 70 TWh/an) et à un bilan CO₂ correspondant. Cette critique a motivé le changement.

Dans les déclarations officielles, il était indiqué que le passage au PoS faisait d'Ethereum une alternative plus respectueuse de l'environnement et durable, ce qui a trouvé un écho positif auprès des investisseurs et des régulateurs.

La Fondation Solana, basée dans le canton de Zoug, met en avant que le PoS (avec la preuve d'historique comme complément) réduit considérablement la consommation d'énergie par rapport aux réseaux PoW comme Bitcoin. Dans son rapport Energy Impact (septembre 2024), Solana souligne expressément que les réseaux basés sur le PoS, comme Solana et Ethereum, consomment beaucoup moins d'énergie que les systèmes PoW et cite Bitcoin comme exemple de fortes émissions de CO₂.

Les Ripple Labs, basées à San Francisco, soulignent depuis des années que leur Ripple Protocol Consensus Algorithm (RPCA) est extrêmement économe en énergie, contrairement à la preuve de travail. Ripple utilise activement cet argument dans le marketing et les discussions sur la durabilité, et indique que Bitcoin engendre des « coûts environnementaux disproportionnés », tandis que XRP est adapté aux paiements avec un besoin minimal en énergie. Ripple s'est présenté à plusieurs reprises comme une « alternative verte » à Bitcoin et appelle le secteur à privilégier des mécanismes de consensus plus durables comme le RPCA ou le PoS.